samedi 2 mai 2015

Bienvenue sur le site des Annales de Bourgogne

BIENVENUE SUR LE SITE DES ANNALES DE BOURGOGNE

Depuis plus de 80 ans, les Annales de Bourgogne constituent la revue scientifique de référence sur l'histoire de la Bourgogne. Vous trouverez ici tous les éléments nécessaires pour vous abonner, commander des anciens numéros ou proposer des articles. 
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Chargée de mission : Kevin THIERY - annalesdebourgogne@hotmail.fr



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SOCIÉTÉ DES ANNALES DE BOURGOGNE -Centre George Chevrier - Faculté de Droit et de Science politique - 4, Boulevard Gabriel  - BP 12270- 21072 Dijon CEDEX


Une permanence est assurée le vendredi de 13h à 16 h, à partir du 24/01/15, bureau 330 - bâtiment droit-lettres, sur le campus universitaire (ne pas envoyer de courrier à cette adresse).

Attention : le secrétariat pourra être exceptionnellement fermé à ces horaires (déplacements, congés...). Merci de votre compréhension.

PARUTION DU TOME 87













Résumé T 87 2/3-9


La tapisserie Terribilis créée en 1946 par Dom Robert pour l’église Notre-Dame de Dijon :
une double mémoire, 1513 – 1944
Sophie Guérin Gasc


En 1946, est commandé à Dom Robert (1907-1997), célèbre peintre cartonnier de tapisseries, une tapisserie pour l’église Notre-Dame de Dijon, en ex-voto à la Vierge Notre-Dame de Bon-Espoir, pour commémorer la récente libération de la ville des Allemands en 1944, mais en même temps l’issue heureuse du siège de Dijon par les Suisses de 1513. Cette tapisserie réalisée dans les ateliers du Mobilier National de Beauvais est la seule œuvre contemporaine qui évoque l’histoire de la ville de Dijon, comme l’avait fait en son temps une tapisserie réalisée dans un atelier des Flandres. La notice sur cette tapisserie replace cette œuvre dans le contexte historique de sa commande, évoque les étapes de sa création, son iconographie et sa place au cœur de l’œuvre tissé de Dom Robert.

In 1946, the celebrated tapestry painter Dom Robert (1907-1997) was commissioned to create a tapestry for Dijon’s Church of Notre-Dame. The commission was intended as a votive offering for the Blessed Virgin Our Lady of Good Hope and to commemorate the liberation of the city from the Germans in 1944, but also to celebrate the happy outcome of the siege of Dijon by the Swiss in 1513. Crafted in the workshops of the Mobilier National de Beauvais, this tapestry is the only contemporary work to evoke the history of Dijon, just as another tapestry made in a workshop in Flanders did in its day. This study of the later tapestry resituates it within the historical context of its ordering and describes the steps involved in its creation, its iconography and its place at the heart of Dom Robert’s woven œuvre.

Mots-clés : tapisserie de basse lisse, tapisserie du xxe siècle, Dom Robert, Dijon, Mobilier national, ex-voto, Notre-Dame de Bon-Espoir, église Notre-Dame de Dijon.

Résumé T87 2/3-8


La mémoire du siège : catholiques entre empire et républiques
Martine Chauney-Bouillot

De 1865 à 1944, la Chronique religieuse de Dijon et du diocèse, puis la Vie diocésaine, témoignent de la mémoire du siège de 1513 chez les catholiques dijonnais. Elle se concrétise dans l’organisation de fêtes, de messes, de processions et de neuvaines.

From 1865 to 1944, the Chronique religieuse de Dijon et du diocèse, later known as La Vie Diocésaine, testified to the continued importance of the siege of 1513 within the mental world of Dijon Catholics. Evocations of the 1513 siege were present in the organization of festivals, masses, processions and novenas.

Mots-clés : Siège de Dijon, mémoire, catholiques.

Résumé T87 2/3-7


Un clerc historien du siège de 1513 : Jules Thomas
Alain Rauwel (avec Sylvain Milbach)


L’ouvrage qui, aujourd’hui encore, fait autorité sur le siège de Dijon en 1513 porte la signature de l’abbé Jules Thomas et le millésime 1898. Il s’inscrit dans une mouvance historiographique bien particulière, celle de l’érudition catholique de la Troisième République, et plus précisément de l’érudition sacerdotale, courant qui visait à faire une double histoire sainte, tant celle de l’Église que celle de la Patrie. Malgré d’indéniables qualités, l’œuvre de Jules Thomas, écrite juste avant le saut qualitatif accompli par l’histoire dans les deux dernières décennies du xixe siècle, se révèle inférieure aux standards du discours scientifique.

The most authoritative work on the siege of Dijon of 1513 remains that of the Abbé Jules Thomas, dated 1898. It is a work within a singular historiographic tradition, that of the Catholic scholarship of the Third Republic, and more precisely of priestly scholarship, a tradition that sought to establish a doubly sacred history, of the Church and of the Nation. Despite its undeniable qualities, Thomas’s work, written just before the qualitative advance achieved by history in the last two decades of the 19th century, proves inferior to the standards of scientific discourse.

Mots-clés : Jules Thomas, Dijon, 1513, érudition catholique, érudition sacerdotale.

Résumé T 87 2/3-6



La tapisserie du siège de Dijon par les Suisses traverse la Révolution
Christine Lamarre

Un hasard de lecture a ouvert une petite fenêtre sur la destinée de la tapisserie du siège de Dijon par les Suisses. Longtemps installée au cœur de l’hôtel de ville, elle avait alors une utilité emblématique. Puis le transfert dans le musée lui a été favorable : sa notoriété était définitivement établie, de « naïve » elle était devenue remarquable.

An accident of reading opened a small window on the fate of the tapestry depicting the siege of Dijon by the Swiss. Hanging for many years at the heart of the Hotel de Ville, it held there a primarily emblematic value. Later, it was moved to the museum, which improved its fortunes : formerly considered “naïve,” it was now recognized as remarkable, its fame firmly established.

Mots-clés : 1513, tapisserie, hôtel de ville, musée.

Résumé T 87 2/3-5


« Comme si tout le royaulme de France estoit en azart de finale ruyne. »
Les Confédérés suisses, Maximilien Ier et le siège de Dijon
Georges Bischoff


Le siège de Dijon a une valeur symbolique d’autant plus forte qu’il met en présence les Cantons suisses (les principaux acteurs de la chute de la Bourgogne quelque quarante ans plus tôt), la Maison d’Autriche, qui prétend recouvrer l’héritage de celle-ci, et le roi de France, qui fut, jadis, l’ami des premiers et l’implacable ennemi des deux autres. Les interférences de la mémoire et du présent lui donnent une importance européenne à la mesure de sa portée militaire : pour les Confédérés, il s’agit d’un engagement sans précédent et sans équivalent ultérieur, tant par les moyens mis en œuvre que par l’objectif qui est  le sien. Cet article le replace dans son environnement en mettant l’accent sur les Suisses, dont « on ne sçait si plus sont avares que cruelz, ni plus libidineux que insatiables de sang humain ». Il permet de comprendre le renversement d’une situation inédite et, partant, d’envisager ses conséquences à court terme (Marignan) et dans une longue durée.

The symbolic importance of the siege of Dijon is heightened by the fact that it brought together the Swiss Cantons (the principal actors in the fall of Burgundy some 40 years earlier), the House of Austria (pretenders to the Burgundian legacy), and the king of France, formerly the ally of the Swiss and the implacable enemy of Burgundy and Austria. The interplay of memory and our present perspective give it an importance within Europe in keeping with its military significance : for the Confederated forces, it was a battle unequalled either before or since, both in terms of the forces it mobilized and the objective it sought. This article seeks to replace the siege of Dijon in its historical environment, placing particular emphasis on the Swiss, of whom “one knows not if they are more greedy than they are cruel, or more lustful than they are insatiable for human blood”. This helps us understand the overthrow of an unprecedented situation and, in closing, to imagine the consequences both in the short-term (Marignan) and over a longer period.

Mots-clés : Dijon, Bourgogne, Cantons suisses, Maison d’Autriche.

Résumé T 87 2/3-4


Une mariophanie martiale à Dijon
David El Kenz


La délivrance de Dijon en 1513 constitue un événement ambigu qui superpose procession originelle, procession commémorative, tapisserie ex-voto et interprétation historiographique. Cette étude examine au sein de ce millefeuille les usages du miracle martial de la Vierge Marie en faveur des Dijonnais. Quelle est la place de ces processions d’invocation dans le contexte panique de la guerre et dans celui de la religiosité mariale de la renaissance bourguignonne ? La mariophanie de la délivrance ne doit-elle pas être interprétée, à l’aune des négociations entre la ville et les assiégeants et d’un traité qui sauvegarde la cité et ses habitants, mais qui mécontente Louis XII ? Enfin, l’intervention divine ne résulte-t-elle pas de la puissance de l’image, celle de Notre-Dame de Bon-Espoir, et plus encore de sa mise en scène dans la tapisserie commandée par Philibert Godran ?

The ”delivrance de Dijon” in 1513 is an ambiguous event that mixes original procession, memorial procession, votive tapestry and historiographical interpretation. This paper studies, in this ”millefeuille”, the uses of martial miracle of the Virgin Mary in favor of Dijon inhabitants. What is the role of these invocation-purposed processions in the panic context of war and in the Marian piety of the Burgundian renaissance ? The Mariophany of the delivrance must not be interpreted in the light of negotiations between the city and the besiegers and a treaty that saves the city and its inhabitants, but sees Louis XII unhappy ? Finally, doesn’t divine intervention result from the power of the image, that of Notre-Dame-de-Bon-Espoir and more of its staging in the tapestry commissioned by Philibert Godran ?

Mots-clés : délivrance de Dijon, 1513, mariophanie, culte des images, Notre-Dame de Bon-Espoir.

Résumé T 87 2/3-3


Au lendemain du siège : la tour d’Hiver
Jean Richard


Les murailles de Dijon ont été gravement endommagées au cours du siège de 1513. La « tour du Moineau », aussitôt rebâtie, reçut le nom de « tour d’Hiver ». Elle était située au 36 de l’actuelle rue Berlier.

The Dijon walls were very injured during the siege of 1513. The “tour du Moineau”, immediately rebuilt, was then named “tour d’Hiver”. It wal located at number 36 or the actual Berlier street.

Mots-clés : Dijon, murailles, tours, reconstruction.

Résumé T 87 2/3-2


Dijon ville forte à l’entrée du xvie siècle, à la lumière des découvertes archéologiques récentes
Benjamin Saint-Jean Vitus et Emmanuel Laborier


C’est essentiellement à travers les données des fouilles entreprises sur le tracé de l’enceinte, à divers titres depuis les années 1990, qu’on peut se faire une idée de l’aspect des fortifications de Dijon à la veille du siège de 1513. En 1992, la première fouille concernait l’actuelle place Darcy. En 1997, une seconde fouille dégageait une partie de l’ancienne tour « de Suzon » ou « de Guise ». Mais l’essentiel des découvertes récentes est lié aux travaux de 2009 et 2010 pour l’installation du tramway : le suivi archéologique des dévoiements de réseaux le long des boulevards de Brosses et de la Trémouille (2009) a permis le repérage d’importants vestiges du « château » et d’un long segment de la courtine nord-ouest, tandis que les fouilles ponctuelles effectuées en 2010 et 2012 boulevard de la Trémouille et place de la République ont permis de détailler le secteur de l’ancienne « tour aux Ânes » ou « de la Trémouille » au nord-ouest, et les abords de l’ancienne « porte Saint-Nicolas » à l’extrémité nord de la ville ancienne. La combinaison de ces données permet d’évoquer point par point l’aspect réel que pouvaient présenter les murailles de Dijon en 1513.

It is primarily from archaeological evidence - emerging from a series of excavations made along and around the ancient city walls from the 1990s onwards - that we can gather an idea of how Dijon’s fortifications must have looked on the eve of the siege of 1513. The first excavations were made in 1992, on what is now Place Darcy. A second excavation in 1997 uncovered part of the ancient “Tour de Suzon,” also known as the “Tour de Guise”. The most important recent finds, however, were made in 2009 and 2010, in connection with the installation of the new tramlines. Archaeological surveys made during the construction of the tramway along Boulevard Brosses and Boulevard de la Trémouille in 2009 found major remains of the so-called “chateau” as well as a long segment of the northwest curtain wall ; isolated digs in 2010 and 2012 on Boulevard de la Trémouille and Place de la République made it possible to identify in greater detail the area of the former “Tour aux Ânes” or “Tour de la Trémouille” to the northwest, as well as the outer part of the former “Porte Saint-Nicolas”, at the northern limit of the ancient city. Considered as a whole, the data from these excavations make it possible to describe, point by point, the real appearance of the walls of Dijon in 1513.

Mots-clés : Dijon, fortifications, château, tours, fouilles.

Résumé T 87 2/3-1


Le paysage urbain de Dijon en 1513
Catherine Chédeau


Ville de clochers et de flèches, aux maisons parfois couvertes de tuiles colorées, et entourée de murailles, tel est, semble-t-il, le visage de Dijon au début du xvie siècle, visage que l’on retrouve bien évidemment dans d’autres villes du royaume de France. Mais aussi et surtout, Dijon devait présenter l’allure d’une ville en travaux. C’est cet aspect qui retient ici l’attention. On y dresse un panorama des entreprises architecturales qui sont en cours en 1513 au moment où les Suisses, Comtois et Impériaux se présentent devant la cité et l’assiègent, puis des éventuelles conséquences de cette offensive sur le paysage urbain. On y présente aussi les liens qui peuvent exister avec les autres provinces voisines, en particulier la Comté, dans ce premier xvie siècle.

A city of bell towers and church steeples, of houses with brightly colored roof tiles, a city surrounded by walls - such, it would seem, was the face of Dijon at the beginning of the 16th century. These are features one finds, of course, in other French cities of the period as well. But Dijon must also, and above all, have had the appearance of a city under construction, and it is this aspect that we will focus on here. This article presents a survey of building projects underway in Dijon in 1513, when the Swiss, Comtois and Imperial forces appeared before the city and commenced to lay siege to it. We then review the impact of the siege on the urban landscape. We also consider the links that existed or may have existed between Dijon and its neighboring provinces, in particular Comté, in the early 16th century.

Mots-clés : Dijon, Comté, xvie siècle, architecture, paysage urbain.

samedi 24 janvier 2015

Résumé T87/1-3

Marie Richard
Les levées de cadavres à Dijon au xviiie siècle

Les levées de cadavres sont des actes médico-légaux dressés lorsqu’un cadavre est trouvé sur la voie publique ou dans une maison : il s’agit de faire la visite du corps, de déterminer les circonstances et les causes de la mort, ainsi que de faire transporter le défunt à l’endroit où il doit être inhumé ou exposé pour être reconnu. À Dijon les archives fournissent quatre-vingt-cinq levées de cadavre au cours du xviiie siècle : ces documents, élaborés selon des modalités précises, sont de bons révélateurs des liens qui se sont établis entre la médecine et la justice ; ils fournissent également de nombreux renseignements sur les mentalités, sur le quotidien, ainsi que sur les mortalités de l’Ancien Régime.
Mots-clés : Dijon, mortalité, mentalités, médecine, justice.

The removals of corpses are acts of forensic medicine written when a corpse is found on public way or in a house, for visiting the body, précising the causes of the death, and carrying the dead where he must be buried or exhibited for recognition. In Dijon the archives supply eighty-five removals of corpses during the 18th secular: these documents show the bonds between medicine and justice, and give many informations about mentalities, everyday life, and mortalities of Old Regime.

Keywords : Dijon, mortality, mentalities, medicine, justice.

Résumé T87/1-2

Yves Beauvalot
La vie d’Étienne Masson (1654-1719), sculpteur, architecte et entrepreneur dijonnais au cours du règne de Louis xiv

Alors que la célébrité du sculpteur et architecte dijonnais Jean Dubois (1625-1694) est restée très grande, celle du sculpteur Étienne Masson (1654-1719) s'est estompée au xixe siècle. Il n'est plus aujourd'hui qu'un sculpteur connu de quelques érudits locaux, comme ses rares confrères. Or, dans un article à paraître, il a été possible de lui rendre la place qui fut la sienne : celle du rival et du successeur de Jean Dubois en Bourgogne. Sont évoqués ici les événements marquants de sa vie familiale, de ses relations professionnelles et sociales, ainsi que l'évolution de sa carrière. Ils apportent des renseignements rares sur la vie d'un artiste en province sous le règne de Louis xiv.
Mots-clés : Bourgogne, Dijon, architecture, sculpture, xviie siècle, Étienne Masson.

The sculptor and architect Jean Dubois (1625-1694) is now famous. On the contrary, the celebrity of the sculptor Etienne Masson (1654-1719) gradually vanished in the nineteenth century. Today, as his fellows members, he is only a sculptor known by some local scholars. But in an article to be published, it has been possible to give him a place which was of the highest importance : this of the rival and successor of Jean Dubois in Burgundy. We tell here the great events of his family life, his professionnal and social relations and the development of his career. They give us uncommon information about the life of a provincial artist in the reign of Louis xiv

Keywords : Burgundy, architecture, sculpture, seventeenth century, Étienne Masson.

Résumé T87/1-1

Daniel Gay-Lizanet
La charge épiscopale au xviie siècle et ses aspects politiques : l’exemple de Monsieur de Belley

Au début du xviie siècle, il la fonction épiscopale intègre de plus en plus de devoirs et d’obligations politiques. L’État se sert alors des détenteurs des bénéfices religieux les plus importants pour affirmer son autorité sur tout le territoire du royaume français. La royauté attend d’eux qu’ils représentent l’action gouvernementale auprès des clercs et des populations qu’ils encadrent. Les princes de l’Église ne seraient donc pas seulement au service de la foi catholique, mais seraient de surcroît les commis de la politique royale dans les provinces. Ainsi l’étude des activités de Jean-Pierre Camus, évêque de Belley de 1609 à 1629, peut-elle permettre de déterminer dans quelle mesure certaines des activités des prélats semblent bien se rattacher à un monde plus politique que religieux.
Mots-clés : épiscopat, Belley, Camus, politique, assemblée.


In the beginning of the seventeenth century, it appears that bishop’s function was incorporating more and more political duties and obligations. The state then was using the most important owners of religious benefices to affirm its authority on all the territory of the French kingdom. Royalty was expecting of them to embody governmental action with clerics and people they led. Church princes wouldn’t be in the service of catholic faith only, but in addition would be the higher civil servants of the royal policy in the provinces. Thus, could the studies of Jean-Pierre Camus’s activities, the bishop of Belley from 1609 to 1629, enable to determine to what extent some activities of the prelates really seem to be linked with a rather political than religious world... 

SOMMAIRE TOME 87 (2015)


Tome 87
Sommaire fascicule 1

Gay-Lizanet, Daniel, La charge épiscopale au xviie siècle  et ses aspects politiques : l’exemple de Monsieur de Belley. [résumé]
Beauvalot, Yves, La vie d’Étienne Masson (1654-1719), sculpteur, architecte et entrepreneur dijonnais au cours du règne de Louis XIV. [résumé]
Richard, Marie, Les levées de cadavres à Dijon au xviiie siècle. [résumer]


POSITION DE THÈSE
Bertrand Marceau, L’abbé de Cîteaux et la direction de l’ordre cistercien (1584-1651).


COMPTES-RENDUS
Une famille et sa maison. Vanault-le-Châtel (xiie-xive siècle) (Fabrice Cayot).
Les obituaires de l’abbaye Saint-Andoche d’Autun (Anne Wagner).
Entre rébellion et obéissance. L’espace politique comtois face au duc Philippe le Hardi (1384-1404) (Dominique Le Page)
Les traités anti-hussites du dominicain Nicolas Jacquier (†1472), une histoire du concile de Bâle et de sa postérité (Jean-Vincent Jourd’heuil)
Aux confins du Hainaut, de la Flandre et du Brabant : le bailliage d’Enghien dans la tourmente iconoclaste 1566-1576 (David El Kenz).
Souvenirs du vingtième siècle (Philippe Poirrier).


Illustration de couverture : Étienne Masson (1654-1719). La Vierge à l’Enfant, église Notre-Dame de Morey-Saint-Denis, Côte-d’Or (cliché © Yves Beauvalot)



Sommaire fascicule 2/3



UN SIÈGE ET SA MÉMOIRE : DIJON, 1513
Chédeau, Catherine, Le paysage urbain de Dijon en 1513.  [Résumé] 
Saint-Jean Vitus, Benjamin, et Laborier, Emmanuel, Dijon ville forte à l’orée du xvie siècle, à la lumière des découvertes archéologiques récentes.[Résumé] 
Richard, Jean, Au lendemain du siège : la tour d’hiver.[Résumé] 
El Kenz, David, Une mariophanie martiale à Dijon.  [Résumé] 
Bischoff, Georges, « Comme si tout le royaulme de France estoit en azart de finale ruyne. » Les confédérés suisses, Maximilien Ier et le siège de Dijon.  [Résumé] 
Lamarre, Christine, La tapisserie du siège de Dijon par les Suisses traverse la Révolution.[Résumé] 
Rauwel, Alain (avec Milbach, Sylvain), Un clerc historien du siège de 1513 : Jules Thomas.[Résumé]
Chauney-Bouillot, Martine, La mémoire du siège : catholiques entre empire et républiques[Résumé]
Guérin Gasc, Sophie, La tapisserie Terribilis créée en 1946 par Dom Robert pour l’église Notre-Dame de Dijon : une double mémoire, 1513-1544.[Résumé] 
Cauchies, Jean-Marie, En guise de postface : les dessous d’une tapisserie… [Résumé]








mercredi 30 juillet 2014

Résumé 86/4-4



Kari Yterrhus

L’inspection du travail des enfants, la loi du 22 mars 1841 et son application en Côte-d’Or

La première loi française sur le travail des enfants, promulguée en 1841, s'avère rapidement difficile à appliquer, car elle n'instaure pas de véritable corps d'inspecteurs rémunérés. La surveillance est au contraire confiée à des bénévoles, qui doivent faire face à de nombreuses difficultés de nature diverse pour contrôler l'application de la loi. De même, une partie d'entre eux néglige leur obligation de visiter les établissements soumis à la loi. De nombreux efforts sont alors tentés pour assurer une surveillance active, et ainsi l'application complète et uniforme des dispositions protectrices des enfants travailleurs. Or, la loi demeure longtemps largement inappliquée. En Côte-d'Or, une partie des inspecteurs se détachent cependant des injonctions officielles et s'engagent dans une mission sociale plus globale.

Mots-clé : travail des enfants, législation sociale, Côte-d’Or, xixe siècle

The first French child labour law, promulgated in 1841, rapidly proves difficult to enforce, for it fails to establish an actual body of compensated child labour inspectors. The surveillance is on the contrary entrusted to volunteers, who are confronted with several difficulties of various nature in trying to control de enforcement of the law. Furthermore, some of them ignore their obligation to visit the manufacturing plants subjet to the law. Numerous solutions are tested to ensure an active surveillance, et thereby a thorough and uniform enforcement of the clauses protecting the working children, but the law remains for a long time widely unenforced. In Côte-d'Or however, some of the inspectors break loose from the official recommendations et engage in a more comprehensive social mission.

Keywords : child labor, social reform, Côte-d’Or, 19th century

Résumé 86/4-3



Susan Carr

Whatever happened to the gentilshommes campagnards ? :
counting nobles in Burgundy, c. 1682 - 1701

A meeting in 1682 convened to discuss matters pertaining to the franc-fief saw, according to the prince of Condé’s intendant, an unprecedented mass gathering of 2,459 Burgundian gentilshommes. There is no written record of who attended this meeting, but how reliable is this figure when we consider that the population of gentilhommes campagnards is supposed to have been in decline in seventeenth-century France. Can an examination of the Burgundian records of the period reveal the identity of these petty nobles ? In the process of counting nobles, this article tests the reliability of official records and reconsiders definitions of the gentilhomme campagnard in order to establish the size of the Burgundian noble population.

Keywords : nobility, gentlemen, Burgundy, Old Regime

En 1682, une assemblée fut convoquée pour discuter des droits de mutation et du franc-fief : d’après l’intendant du prince de Condé, cette assemblée sans précédent rassembla 2 459 gentilshommes bourguignons. En l’absence d’un registre de ceux qui se rassemblèrent, peut-on s’appuyer véritablement sur cette déclaration verbale alors que la popupation des gentilshommes campagnards est supposée décroître dans la France du xviie siècle ? Est-il possible de découvrir l’identité de cette petite noblesse en examinant d’autres registres bourguignons ? En menant un dénombrement des nobles, cet article vérifie la précision des registres officiels et réexamine également les définitions du gentilhomme campagnard afin d’évaluer le nombre des nobles bourguignons.

Mots clé : noblesse, gentilshommes, Bourgogne, Ancien Régime